Displaced Surrealism: Inventory, establishment and study of the work of the surrealists exiled in Mexico
Le surréalisme déplacé : Inventaire, établissement et étude des œuvres des surréalistes exilés au Mexique
Résumé
This thesis intends to explore and analyse the literary and visual work of a
number of exiled artists and writers who have a particular link with the surrealist
movement, and fled to Mexico. Several elements of the work of Remedios Varo,
Leonora Carrington, Wolfgang Paalen, Alice Rahon, Kati Horna, José Horna,
Benjamin Péret, César Moro and Luis Buñuel are often unknown or rarely
accessible to a large public. Their archives are scattered around the world and are
often ignored. Our aim is to establish a chronological reconstitution of their lives,
to inventory their work –particularly from 1938 to 1963, focusing on the exile
phase – as well as to examine the aesthetic dialogue between them. The basis,
activities and relationships that connect these artists come not only from their
surrealist past but also from the exile they share; nevertheless, their interactions
challenge their connection as a group. Their artworks communicate with each
other and their exile is our starting point in order to analyse the reception of these
works. Is there an inherent poetry of the exile in the work of these artists? We will
answer this question by studying their common representations and by observing
their strong influence in Latin American art and literature from the second half of
the 20th century.
Cette thèse explore et analyse l’œuvre littéraire et artistique de plusieurs
artistes et écrivains qui ont eu un lien avec le mouvement surréaliste et se sont
exilés au Mexique. Les oeuvres de Remedios Varo, Leonora Carrington, Wolfgang
Paalen, Alice Rahon, Kati Horna, José Horna, Benjamin Péret, César Moro et
Luis Buñuel sont pour plusieurs méconnues ou peu accessibles au grand public.
Leurs archives sont dispersées dans le monde et parfois ignorées. Nous avons
entrepris de reconstituer une chronologie de cet épisode spécifique de leur vie,
d’inventorier leurs œuvres, en particulier celles des années d’exil au Mexique
(1938-1963), de montrer le dialogue esthétique qui s’est créé dans le moment
exceptionnel de leur rencontre au Mexique, à la fois à partir de leur passé
surréaliste et du cœur même de l’expérience exilique qu’ils partagent. Les
préoccupations, les activités et les relations qui rapprochent ces artistes conduisent
à s’interroger sur la possible définition d’un mouvement. Leurs interactions
amicales et artistiques suggèrent, pour un temps au moins, la détermination de
points communs esthétiques, littéraires et culturels. Le creuset créatif de leur exil
commun est aussi un point de départ pour analyser la réception de ces œuvres et
se demander s’il existe une poétique de l’exil spécifique à ces artistes qui ont vécu
en proximité sur le sol mexicain. Pour traiter cette question, cette thèse analyse les
représentations communes à ces artistes et observe le rôle déterminant qu’ils ont
sur l’art et la littérature latino-américains de la seconde moitié du XXe siècle.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)